Excursion dans le salar de Tara et route pour la Bolivie
- L.
- 20 oct. 2016
- 6 min de lecture
Les voyageurs venus à San Pedro de Atacama ne sont certainement pas là pour se reposer. Ici, c'est le hub des excursions dans le désert d'Atacama et tous les merveilleux paysages d'altitude. On passerait bien une journée tranquillement allongés dans un hamac, mais le soleil cogne vraiment fort, alors aujourd'hui pas de repos pour les guerriers, c'est à quelques pas de l'Argentine qu'on nous conduit! Le salar de Tara Tôt ce matin, on attend le mini-bus de la journée pour cette expédition. Tim, un Belge qui se débrouille très bien en espagnol, est notre guide pour le salar. Dans notre groupe, 2 couples Brésiliens, 1 couple suisse-allemand, Kevin de Sydney et enfin trois copines françaises en vacances, Nawel, Livia et Kelly. Notre team s'annonce beaucoup plus fun que le groupe de l'autre jour! On fait tous connaissance autour d'un bon petit-déjeuner préparé par Tim, avec pour vue le somptueux volcan Licancabur qui culmine à 5900 mètres d'altitude et qui fait frontière entre la Bolivie et le Chili. Après ce festin, pains au chocolat, baguette et salami, mate de coca en prévision de l'altitude, on repart tous à bord direction l'entrée officielle du salar. Tim fait un petit crochet sur la route pour nous montrer une de ses lagunes préférées. On emprunte une route toute caillouteuse, on est en mode 4x4 dans un minibus plutôt pourri, c'est pas le top. Mais arrivé à la lagune, ça en valait la peine! Il n'y a que nous pour admirer ce paysage, observer de loin les flamands et comprendre que les gros blocs blancs sur l'eau ne sont pas de glace, mais de sel!
Sur le chemin, on croise des groupes de vigognes, qu'on appelle ici vicuñas. Apparemment, ils sont polygames ces coquins! Voilà qu'on quitte la route goudronnée pour un bon bout de temps. On a atteint notre altitude maximum pour la journée, pas loin des 5000 mètres, puis on pénètre dans le salar, qui fait partie de la réserve nationale des flamands (reserva nacional los flamingos). Le guide nous lâche en haut et nous attend plus bas avec le bus.
On entame une petite marche dans un décor désertique, où des pics volcaniques parsèment l'immensité autour de nous. Ils datent d'une éruption volcanique lors de laquelle des pierres se sont fait expulsées du cratère et jetées à des kilomètres de là. L'érosion permanente a ensuite creusé et sculpté ces roches qu'on nomme monjes (moines). Ca pourrait être digne d'un décor de Far West! Bien que les 4300 mètres d'altitude rendrait un peu difficile un tournage dans ce coin... Tim nous emmène ensuite vers les fameuses cathédrales, creusées selon le même principe d'érosion et formant une barrière géante qui "protège" le lac salé du salar. Une petite heure de marche, ça peut pas faire de mal en plus en descente, mais on est pas encore hyper acclimatés et le mal de tête commence à se faire sentir, plus la respiration courte dès le moindre effort.
C'est l'heure de l'almuerzzooooooo et on est tous affamés! Comme de vrais aventuriers, on est posés au bord d'une lagune, les fesses dans le sel, pendant que Tim réchauffe les immenses empanadas sur son petit réchaud portable. Dé-li-cieux!!! On papote un peu sur nos voyages respectifs et quand le mal de tête commence à se faire finalement très très persistant, on lève le camp. La route de la mort commence alors, il faut traverser toute la réserve et rouler sur des gros cailloux pour remonter au pic de 5000 mètres. On est secoués comme des popcorn. Kevin fait tourner quelques feuilles de coca qu'on mâche mais le mal est fait: mal d'altitude, bonjour!!! Impossible de fermer les yeux pendant le trajet, on est plusieurs dans le bus à avoir une énorme migraine...
On arrive enfin à San Pedro, après avoir descendu plus de 2000 mètres d'altitude en moins d'une demi heure. Les adieux faits, on rentre vite dans notre chambre se reposer et tenter de faire passer ce mal de tête horrible... et on fait connaissance avec nos nouveaux colocataires, un couple de français.
Le Chili, c'est terminé!
Mardi matin, après un dernier petit tour au centre pour goûter aux pains au chocolat de la boulangerie française de San Pedro de Atacama, on part direction le terminal avec nos sacs à dos. En 3h30 de route environ, on arrive à Calama, ville depuis laquelle on prendra le lendemain la route pour la Bolivie! Dans cette ville, il n'y a pas grand chose à faire ou à voir, c'est principalement un endroit de transit entre l'extrême nord du Chili et Santiago, ainsi qu'un point de départ pour les voyages direction la frontière bolivienne.
C'est notre cas, on est vraiment de passage pour la journée car demain matin notre bus part à 6h alors que le jour ne se sera même pas encore levé... On fait la rencontre de Joseph, via Couchsurfing, qui a la gentillesse de nous héberger chez lui pour notre court séjour. D'origine Chinoise, il a vécu au Congo, aux Etats-Unis et en Chine, pour n'en citer que quelques uns, et maintenant il travaille au Chili pour une entreprise minière. L'après-midi, Nelson et moi avons été régler les petites formalités de dernières minutes et changer des pesos et bolivianos pour le lendemain. En arrivant dans un shopping center, on s'est trop rappelé les incroyables food courts d'Australie et de Nouvelle-Zélande où on pouvait vraiment manger de TOUT, et tout était vraiment trop bon! Mais là... burger, burger, burger et friture... On se décide pour celui qui a la tête la moins moche. Chez Nelson ça passe, chez moi pas!!!
Au supermarché, on utilise nos derniers pesos pour se faire un repas de départ digne de ce nom en compagnie de Joseph, on achète du vin chilien et quelques nécessaires de la vie de tous les jours. En début de soirée, Joseph rentre du travail et on s'ouvre une bonne bouteille de rosé pendant qu'on parle de notre expérience en Chine et qu'on échange sur nos multiples voyages respectifs. Il parle français à la perfection, on peut même switcher à l'anglais et à l'espagnol! Et taadaaa le repas est prêt: penne alla carbonara! On se régale et on est super contents de célébrer, une fois de plus, la tradition du dîner de départ avec un ami. Merci pour ton accueil et ton aide Joseph, à très bientôt!!
A 6h du matin, on est bien installés dans un bus plutôt confortable (à la chilienne). Ce n'est qu'une fois arrivés dans les routes caillouteuses du désert qu'on commence à trouver le temps long. D'autant plus qu'à la frontière, nous devons changer de bus et prendre une compagnie bolivienne ultra vieille où les sièges sont pourris, les fenêtres s'ouvrent à peine et la clim est en option. Heureusement, on remplit les formalités sans aucun problème et nous voilà en route pour Uyuni! Infos utiles: Trajets: - SPA - Calama avec Turbus, entre 3000 et 5000 pesos environ pour ~3h de trajet - Calama - Uyuni (Bolivie) 7h de trajet, compagnie ATACAMA 2000, départ à 6h du matin depuis Atacama tous les jours, 10'000 pesos Activités: - Excursion dans le salar de Tara 40'000 pesos par personne avec le petit déjeuner et le repas de midi, aucune entrée à payer. De 8h à environ 16h. Agence Voyage Atacama. Super guide, bonne journée bien organisée! www.voyageatacama.com Passage en Bolivie: Le bus arrive à la frontière en fin de matinée. On passe d'abord le côté chilien et on reçoit son tampon de sortie (gratuit). Ensuite, on change de bus (bus pourri d'ailleurs) qui fait les quelques kms jusqu'à la frontière bolivienne. On fait la queue pour entrer dans un petit container où on reçoit son tampon d'entrée et on complète deux fiches: une pour ce que l'on va amener en Bolivie (notamment le montant du cash) et une fiche usuelle d'entrée dans un pays (but du voyage, durée, etc). On a le droit automatiquement à 30 jours. Cette durée (selon votre nationalité) peut être augmentée pour 60 jours de plus gratuitement dans la majorité des villes de Bolivie. Prévoir à boire et à manger pour le trajet. La route n'est vraiment pas agréable... En arrivant à Uyuni dans l'après-midi, on a le temps de trouver un hôtel et de réserver une excursion pour le lendemain dans le salar.
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